Mi Jianxu alias Michel Imbert

Pékin.
Un sordide réseau de gamines droguées jusqu'à la moelle et un doigt coupé retrouvé dans une poubelle conduisent à un procès pour vols de camions qui entraînera le juge Li sur la piste d'un trafic bien plus important. Nous voici bientôt à Qingdao, aux confins de la Mongolie...

" On connaissait le juge Ti, et voici que débarque un nouveau venu dans la fiction policière chinoise, le juge Li. "
Gérard Meudal, Le Monde

" Un voyage en Chine, le temps d'un roman noir. Une enquête menée de main de maître par le juge Li. "
Métro

" Un polar, oui, mais plus que cela, une œuvre qui nous fait vivre la Chine d'aujourd'hui, avec ses rêves et ses cauchemars, un passé qui empoisse le présent, un présent qui ne perd cependant pas l'avenir de vue. "
Le Ligueur

" L'auteur connaît fort bien la Chine dont il peint avec finesse les contradictions, les grandeurs et les horreurs du quotidien. "
BCLF

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En 1970, alors que la Révolution culturelle connaît des heures sombres, Da Han, un ancien nationaliste devenu chef de camp de rééducation par le travail, fait régner la terreur et l'injustice sur les hommes et les femmes condamnés à recevoir les enseignements du maoïsme. Dix ans plus tard, alors que le libéralisme commence à poindre le bout de son nez et que la Chine semble lorgner du côté de l'Occident, un traîne-savates venant d'une province du Sud gît égorgé dans un chantier de démolition à Pékin. Et dans cette Chine nouvelle, à cheval entre idéologies et appât du gain, qui d'autre que notre célèbre juge Li Jianjia, fonctionnaire intègre et têtu, aurait envie de remuer ciel et terre à la recherche de la compagne de l'homme égorgé et de sa fille adoptive égarées dans une Pékin sens dessus dessous ? Entraînant son ami le policier Peng, le jeune agent Po et sa collègue - et fiancée - Xia dans cette quête désespérée, le juge se lance à la poursuite d'un assassin implacable. Rouge Karma de Mi Jianxiu constitue non seulement un remarquable état des lieux d'une période de l'histoire chinoise qui trompa de nombreux intellectuels en France et en Europe, mais est également une belle mise en perspective d'une société qui a toujours évolué entre un respect strict et presque admiratif des institutions et de la hiérarchie et une pratique ancestrale de la corruption et de la violence. Au-delà de son intrigue policière trépidante, Rouge Karma confirme que le réveil si souvent annoncé de la Chine a commencé depuis déjà bien longtemps.

Commentaires:

Ceux qui "ne savent pas" prennent pour argent comptant la courte biographie reproduite au verso des deux livres.

"Mi Janxiu, né en 1961, vit à Pékin où son activité principale consiste à observer moeurs et coutumes de ses concitoyens...."

Donc, ils en déduisent que si les Pékinois sont ses concitoyens, l'auteur est un chinois

Mais dans Internet, à l’adresse suivante, on trouve une autre biographie :

"Michel Imbert (Mi Jianxiu) est né en 1961 et vit à Toulouse où il enseigne les arts plastiques."

Donc, celui qui est présenté par les éditions de l'Aube comme traducteur est en réalité l'auteur. Il a le même âge mais ne vit pas à Pékin.

Les deux romans étant très bien écrits et passionnants, ne nous fâchons pas. C'est du Van Gulik donc du pastiche. Et là comme dans le cas de Fairbank, l'érudition ne fait que brouiller encore plus les faits réels que nous recherchons dans ces livres.

Nous n'apprenons rien sur la Chine mais beaucoup sur la finesse d'analyse d'un sinologue français.